Quatre pistes pour un magasin plus écoresponsable  !

 

 

1°) L’ancrage local, vecteur de lien

 

Dans un monde où la conscience environnementale s’affirme chaque jour davantage, les consommateurs redéfinissent leurs attentes envers les marques. Ce qui était autrefois considéré comme une niche écologique est devenu un impératif mainstream. Les entreprises doivent désormais répondre à une demande croissante de produits respectueux de l’environnement, fabriqués à partir de ressources renouvelables et dans des conditions éthiques. L’ancrage local devient une preuve de proximité dans un économie globalisée. Il s’agit désormais aussi de savoir le mettre en avant sur le terrain.

Le “consomm’acteur” de 2024 a pris conscience de sa responsabilité sociale. Une offre écoresponsable, saine et locale en accord avec des engagements de l’entreprise apportent une garantie de sincérité. Certaines marques l’ont bien compris, le retour au local et à l’ancrage territorial réorientent jusqu’à la raison d’être de la marque. Le meilleur exemple est Apple et sa signature « Designed by Apple in California ». Yves Rocher revendique désormais ses origines en apposant les mentions « Bretagne, France » et le drapeau français à son logo. Des imaginaires de territoires locaux porteurs d’image et vecteurs de réassurance s’expriment de plus en plus fièrement. Les supermarchés affichent en rayon les producteur locaux symboles d’un “circuit court” tant apprécié des consommateurs. La scénarisation de l’ancrage local au sein du magasin devient un atout marketing. Il s’agira bien évidemment de le valoriser avec des supports à faible empreinte environnementale tels que des matières durables, des encres végétales ou sans solvants et des matériaux labellisés.

 

 

2) L’éco-conception, une approche globale et durable

 

L’éco-conception représente une démarche holistique visant à intégrer des critères environnementaux dès la conception du point de vente. Cette approche, particulièrement pertinente lors d’un changement de concept, permet de minimiser l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie du magasin.

Cette méthode repose sur l’analyse du cycle de vie complet des produits et processus, de la fabrication à l’élimination des déchets. Elle implique la sélection de matériaux durables, l’optimisation des processus de fabrication et de transport, ainsi que la réduction des déchets et des émissions. L’éco-conception intègre également la fin de vie du point de vente, en prévoyant sa réutilisation, sa revente ou son recyclage.

Bien que contraignante, cette logique d’économie circulaire offre l’avantage d’impliquer toutes les parties prenantes de l’entreprise, de la communication à la direction générale, en passant par les achats et l’exploitation

 

 

3) Le retail staging ou renouveler sans tout changer

 

Face au défi de ramener les consommateurs en magasin, le retail staging apparaît comme une solution astucieuse. Cette méthode permet de transformer l’existant pour un nouveau projet, offrant ainsi un rafraîchissement du concept à moindre coût.

S’inspirant du home staging, cette expertise propose des solutions de plus en plus sophistiquées et personnalisées. Des revêtements adhésifs peuvent, par exemple, donner une nouvelle vie aux murs et mobiliers avec des effets de matière saisissants de réalisme. La rénovation d’un meuble, la transformation d’un comptoir ou la customisation d’un mur n’a jamais été aussi simple et bluffante. Cette approche permet de concilier transformation visible du magasin, réduction des coûts de déploiement et diminution de l’impact environnemental. A l’image du home staging qui fait fureur dans les émissions de déco, le retail staging devient une expertise à part entière avec des solutions de plus en plus sophistiquées et personnalisées.

 

 

4) Donner des preuves concrètes de ses engagements

 

L’aménagement du point de vente devient le lieu d’expression naturel pour démontrer concrètement les engagements de la marque : L’utilisation de matériaux biosourcés et recyclés, l’agencement sans plastique ou produits chimiques, l’utilisation de matériaux naturels issus de ressources naturelles durables et renouvelables (chanvre, bois, fibres de coco, etc) et la sobriété de moyens sont autant de pistes à explorer.

Les marques les plus engagées dans la transition énergétique peuvent aller plus loin en intégrant des “marqueurs écoresponsables” avec des solutions innovantes, comme l’installation de panneaux photovoltaïques ultra-légers sur des supports jusqu’alors inexploités (auvents, abri-vélos, signalétique, etc.) Cette production d’énergie décarbonée produite sur site constitue alors une preuve tangible de l’engagement de l’entreprise dans la transition énergétique.

En conclusion, toutes ces approches permettent aux acteurs du commerce et de la distribution de mieux répondre aux attentes des consommateurs en matière de responsabilité environnementale, tout en améliorant l’expérience en magasin. Elles illustrent le besoin du secteur retail à se transformer face aux défis écologiques, en faisant de la durabilité un levier d’attractivité. Cette mutation complexe ne fait que commencer et offrira une nouvelle opportunité de différentiation.

 

 

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